Hypersensible.
Je suis hypersensible.
En tout cas, je me perçois comme tel, d'après les témoignages de personnes hypersensibles lus et entendus ces dernières années.
Je n’ai pas eu envie de me plonger dans le sujet pendant des heures pour comprendre en détails l’hypersensibilité, donc je vous renvoie à notre ami Google qui vous renseignera bien mieux que moi !
Je préfère vous partager deux expériences personnelles liées à cette hypersensibilité, et la façon dont je l’apprivoise dans mon activité de coach.
L'hypersensibilité se définit comme : “une sensibilité plus haute que la moyenne, provisoirement ou durablement, pouvant être vécue avec difficulté par la personne concernée elle-même ou perçue comme « exagérée », voire « extrême », par son entourage” (source Wikipédia).
Anticiper les mots
J’ai remarqué depuis plusieurs années que dès qu’une personne en face de moi prononce des mots précis pour décrire son ressenti ou une situation, je savais qu’elle allait dire exactement ces mots-là avant qu’ils ne sortent de sa bouche.
Cela peut m’arriver avec n’importe qui et n’importe quand ! Et je n’arrive pas à l’expliquer.
Mon activité de coach m’a fait prendre conscience que les mots ont un sens précis pour chacun d’entre nous, qui n’est pas le même que celui du voisin. Le mot “confiance” utilisé par mon meilleur ami, n’a pas la même signification pour moi, même si nous vivons une situation similaire par exemple.
Car chacun associe un mot à des souvenirs, des émotions, des croyances qui lui sont propres. Or, j’arrive à un tel niveau d’empathie que je peux me mettre à sa place, littéralement.
Ressentir la douleur et la souffrance de l’autre
Je peux ressentir profondément la douleur et la souffrance de l’autre, comme si c’était la mienne.
Par exemple, à l’été 2018, nous attendons un vol à l’aéroport pour Bali avec ma mère, mon frère et son ex-copine. Celle-ci ne se sent vraiment pas bien avant le vol, et cela se voit qu’elle souffre beaucoup. J’ai ressenti un vrai mal-être, une douleur à ce moment-là, en étant dans une empathie extrême avec ce qu’elle vivait. Et je ne voulais pas partager mon propre ressenti avec ceux qui m’entouraient, pour éviter d’ajouter ma part à cette situation délicate.
Avez-vous vécu des situations liées à une hypersensibilité ? Partagez votre expérience en répondant à cet email ou en déposant un commentaire :)
En tant que coach, je me sens très heureux d’avoir cette hypersensibilité !
Cette capacité à ressentir ce que vit l'autre, à le comprendre mieux qu’il ne se perçoit lui-même, est un véritable atout comme coach.
Je peux créer une connexion très rapide avec la personne en face de moi et on creuse les sujets profonds, ceux qui comptent vraiment pour elle. D’ailleurs, je ne le fais pas qu’avec mes coachés, mais aussi avec mes amis, mes connaissances et les personnes que je rencontre.
Si on se rencontre pour la première fois, vous êtes prévenus ! Mais j’aime aussi parler de sujets plus légers, car on ne peut pas être dans la profondeur en permanence. Tout est fait de nuances, comme beaucoup de choses dans la vie :)
Comme tout super-pouvoir, l’hypersensibilité possède aussi une face plus obscure.
Je sais que je peux facilement me laisser influencer par quelqu’un, une pensée, une opinion, ou bien par le ressenti d’une personne en allant plus loin (comme dans mon expérience personnelle au-dessus).
Cette “aptitude” à se laisser influencer peut-être très intéressante quand elle est bien exploitée, mais aussi très dévastatrice quand on est entrepreneur.
Inviter une perception ou des idées différentes dans sa réflexion est très utile, quand on souhaite prendre du recul sur son activité ou pour créer un nouveau produit par exemple.
Mais c’est beaucoup moins pertinent si on accepte toutes les conditions d’un client ou d’un partenaire pour réaliser une mission, sans se demander si celles-ci sont vraiment acceptables pour nous et correspondent à notre vision d’une relation business réussie.
Pour garder le meilleur de ce super-pouvoir et me préserver :
Je pose des limites avec l'autre. Je me demande avant d’accepter une mission ou d’en prolonger une : “est-ce que cela correspond vraiment à ma vision de la relation client ? Est-ce que cette mission me plaît au fond ?”
Je m’isole quand j’en ressens le besoin. Je n’hésite pas à couper net de mon activité, car je peux me le permettre, et en étant transparent et honnête avec mes clients. Car je sais que ce temps de recul me permettra de voir les choses autrement ! Et en me voyant, mes clients s’autorisent à le faire pour eux.
Je distingue le temps de connexion et le temps d’action. Le moment de connexion avec les ressentis de l’autre est important, mais se fixer des objectifs et passer à l’action l’est tout autant ! Je sépare bien ces deux phases dans mon coaching, pour accompagner pleinement mes clients à aller vers leurs aspirations profondes.
Quel est votre super-pouvoir en tant que (futur.e) entrepreneur.e indépendant.e ? Comment vous le gérez au quotidien ?
Prenez-soin de vous et à la semaine prochaine,
Thomas